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Le son nous controle

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Message  Eden Mar 21 Mai - 16:10

En faisant quelques recherches sur des symptômes dus aux sons, j'ai trouvé cet article qui permet d'expliquer certains phénomènes dits "paranormaux":


Avant d’entrer dans le détail, petit détour par la technique pour capter comment tout ça fonctionne. Le son est une vibration acoustique dans un milieu élastique (solide, liquide ou gazeux) qui se propage dans le temps et dans l’espace. Il est caractérisé par sa fréquence, son amplitude, sa vitesse. Le spectre sonore se décline en fréquences (c’est le nombre d’oscillations de la vibration acoustique en une seconde), et l’unité de mesure de la fréquence est le hertz (Hz). Quand la vibration est rapide (fréquence élevée), cela donne un son aigu, quand la vibration est lente (fréquence basse), un son grave : le « la » du diapason correspond par exemple à 440 Hz6. Or, première caractéristique qui intéresse (notamment) les militaires, l’oreille humaine n’entend qu’une partie du spectre sonore : en gros, en dessous de 20 Hz (les « infrasons ») et au dessus de 20 000 Hz (les « ultrasons »), le son existe mais nous ne l’entendons pas. Entre les deux, c’est ce qu’on appelle le « domaine d’audibilité », ce qu’on entend : entre 20 Hz et 200 Hz, c’est le domaine des basses fréquences (sons graves), entre 200 et 2000 Hz celui des fréquences moyennes (sons medium), et entre 2000 et 20 000 Hz des hautes fréquences (sons aigus). La capacité à entendre les basses et hautes fréquences varie d’une personne à une autre, selon l’âge et selon la santé. Par ailleurs, la sensibilité de l’oreille varie selon la fréquence du son : l’oreille est moins sensible aux basses fréquences (le point le plus sensible se situant entre 3000 et 4000 Hz), et on perçoit mieux les fréquences graves et aigues à fort niveau. Enfin, l’oreille a besoin de silence pour récupérer, et cet espace de silence doit être plus important lorsque l’on a subi de fortes intensités. Deuxième caractéristique notable : il n’y a pas que l’oreille qui perçoit les sons – en réalité, tout notre corps (et tout corps en général) y réagit : mets-toi près d’une enceinte qui crache des basses et tu sentiras tes intestins tressauter. Notre corps peut y compris percevoir une partie des infrasons et des ultrasons, inaudibles à la seule oreille.

A vrai dire, pour que tes intestins tressautent, il faut jouer sur une autre propriété du son : non seulement sa fréquence (basse), mais son intensité (le volume). Elle se mesure, elle, en décibels (dB). 0 dB correspond au minimum que l’oreille humaine peut percevoir : c’est le « seuil d’audibilité », et non le silence absolu. Tes chuchotements montent environ à 20 dB, ta machine à laver à 50 dB, une route passante à 80 dB, et un avion au décollage à 140 dB7. Le seuil de douleur arrive aux alentours de 120 dB (plus bas ou plus haut, cela varie selon les personnes, et selon les fréquences utilisées), mais l’oreille peut subir des dommages à partir de 85 dB. A 160 dB, tes tympans se déchirent, et à 200 dB tes poumons se fissurent. Le son, ça paraît immatériel, mais c’est tout ce qu’il y a de plus physique : à certaines fréquences et certaines amplitudes, le son a donc un impact plus ou moins fort sur les objets et notamment sur le corps humain.

Ultime précision avant d’aborder le concret : à chaque corps donné correspond une fréquence qui le fait vibrer de façon maximale, c’est ce qu’on appelle la « fréquence de résonance » (les fréquences harmoniques, qui sont des multiples entiers de la fréquence de résonance, font aussi vibrer un corps mais de façon moins importante). Chaque corps a sa propre fréquence. Le son, qui est une vibration de l’air (une onde), touche tous les corps autour de lui. Les corps transforment ça en énergie mécanique : ils vibrent - comme tes intestins, ou bien, pour prendre une image non sonore, comme la surface de l’eau quand on y envoie un caillou. Quand la fréquence du signal qui leur arrive coïncide avec leur fréquence de résonnance, ils vibrent de plus belle : si la Castafiore parvient à casser des verres, c’est que la fréquence qu’elle émet est la fréquence de résonance des verres – sous l’effet conjugué de la fréquence (la note), de l’intensité (le volume du chant de la Castafiore) et de la durée (elle sait tenir sa note), les verres vibrent de plus en plus fort, jusqu’à se briser. Même chose pour un pont qui peut être détruit par un vent faible si la fréquence de ce vent est la fréquence de résonance du pont8.

« LE FANTÔME DANS LA MACHINE » : LES BASSES FRÉQUENCES ET LES INFRASONS

Même si le développement est aujourd’hui majoritairement orienté vers les armes à très hautes fréquences, c’est le domaine des infrasons et des basses fréquences qui a d’abord intéressé chercheurs et militaires. Et pour cause : les fréquences infrasoniques sont susceptibles d’entrer en résonance avec les fréquences propres du corps humain (les ondes cérébrales oscillent par exemple aux alentours de 7 Hz, le coeur à 72 Hz). Les infrasons sont présents partout dans la nature, à une intensité qui ne nous est pas dangereuse : les vagues de l’océan, les chutes d’eau, les volcans, les tremblements de terre, émettent ainsi des fréquences infrasoniques que les oreilles animales perçoivent d’ailleurs bien mieux que les nôtres (les éléphants entendraient ainsi à partir de 0,1 Hz, ce qui leur permet d’être passablement plus réactifs). L’industrialisation, avec son cortège de machines et de moteurs, a ensuite multiplié le nombre d’infrasons présents dans la vie quotidienne – et les nuisances liées à ce qu’on a ensuite nommé la « pollution sonore ».

La découverte du potentiel nocif des infrasons a été faite par hasard, par un acousticien français, le docteur Gavreau, qui officiait au Laboratoire d’électro-acoustique de Marseille. En 1967 (ou 1957 selon les sources), il observe que les chercheurs de son équipe sont sujets à des nausées et des maux de tête aussi violents qu’inexplicables. Après moultes recherches, ils s’avisent qu’un ventilateur est la cause de leurs problèmes : la machine en tournant émettait une fréquence de 7 Hz qui, amplifiée par le conduit d’aération où elle était encastrée, devenait humainement insupportable quoiqu’inaudible. Gavreau du coup abandonne ses recherches en cours pour se concentrer sur les infrasons, leurs effets sur le corps humain, et les armes infrasoniques qui pourraient en résulter. Il construit un gigantesque orgue à infrasons qui, une fois démarré, fait vibrer tout le bâtiment, et cause à l’équipe de très sérieux spasmes intestinaux et pulmonaires durant plusieurs jours : les fréquences de l’orgue entraient en résonance avec les fréquences des organes internes, mettant ceux qui y étaient longtemps exposés en danger de mort9. Gavreau poursuivra ensuite ses recherches, en construisant sifflets et orgues de fréquences et d’intensité variables.

Une expérience similaire, quoique moins extrême et sans application dans le domaine de l’armement, est racontée par des chercheurs britanniques de l’Université de Coventry, Vic Tandy et Tony R. Lawrence, dans un papier intitulé « Le fantôme dans la machine »10. Vic Tandy travaille, en 1998, dans un laboratoire réputé pour être « hanté ». Très sceptique, Tandy observe néanmoins plusieurs phénomènes étranges : un sentiment de dépression diffus qui atteint les personnes dans une pièce précise, y compris lui-même, des frissons, les cheveux qui se hérissent sur la nuque, l’impression de voir des formes grises se déplacer furtivement dans la pièce. Le fantôme était en réalité encore une fois un ventilateur qui émettait un infrason. La fréquence était cette fois de 19 Hz, et, suffisamment amplifiée par la gaine d’aération qui l’entourait, faisait notamment vibrer les globes oculaires (d’où les apparitions grises et autres troubles de la vision) et induisait des difficultés respiratoires et un sentiment d’oppression diffus.

Cette « angoisse » infrasonique a d’ailleurs été analysée par des chercheurs britanniques s’intéressant aux causes scientifiques des sentiments religieux11 : les infrasons (17 Hz, mais à un volume faible de 6 à 8 dB) produits par l’orgue n’étaient pas tout à fait étrangers à la chair de poule, à l’augmentation du rythme cardiaque et autres manifestations spirituelles qu’éprouvaient les fidèles. L’industrie cinématographique a également exploité les fréquences infrasoniques ou les très basses fréquences : dans la première demi-heure d’Irreversible, Gaspard Noé a ainsi ajouté dans la bande son une infra-basse de 28 Hz (proche de la fréquence d’un tremblement de terre), à peu près inaudible, mais très efficace pour transmettre un incompréhensible sentiment de peur. La police états-unienne, pour améliorer sa capacité de persuasion, a, elle, équipée ses véhicules de « rumblers » (littéralement « grondement »), des sirènes qui utilisent, notamment, des basses (de 182 à 400 Hz selon le site du constructeur, Federal Signal Corporation12), faisant vibrer les voitures et les personnes à proximité13.

Eden
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